C’EST UN CRIME!

L’agression contre la conjointe est un crime et elle peut avoir de graves séquelles sur les femmes et sur les enfants qui en sont témoins.

TOUTES LES AGRESSIONS…

Toutes les agressions doivent être prises au sérieux. Toutes les agressions sont nuisibles. Bien que les résultats de certaines formes d’agression soient plus visibles que d’autres, il n’est pas juste de dire que l’agression visible est plus grave que celle qui ne l’est pas. Ce ne sont pas toutes les formes d’agression qui aboutissent à la violence physique. Cependant, presque tous les cas de violence physique commencent par la violence psychologique.

LE PARTENAIRE QUI EST AGRESSEUR SEXUEL

  • peut dire n’importe quoi qui vous amène à ne pas aimer votre image de soi et votre corps;
  • peut vous insulter sur le plan sexuel;
  • peut faire des avances de naturelle sexuelle à d’autres personnes;
  • peut vous forcer à faire des actes sexuels contre votre gré;
  • peut vous forcer à avoir des rapports sexuels.

L’AGRESSION SEXUELLE – DISSIPONS LES MYTHES

Les agressions sont plus souvent qu’autrement commises par un étranger.

FAUX

69 p. 100 des agressions sexuelles sont commises par une connaissance.

La meilleure façon dont une femme peut se protéger contre une agression sexuelle est d’éviter de se promener toute seule la nuit dans un endroit isolé tel qu’une ruelle ou un parc de stationnement.

FAUX

La plupart des agressions sexuelles se produisent dans les maisons privées (60 p. 100) et la plupart d’entre elles (38 p. 100) surviennent au domicile de la victime.

Les hommes qui agressent une femme sexuellement sont soit atteints d’une maladie mentale ou ils n’ont pas eu de rapports sexuels depuis longtemps.

FAUX

Les femmes de tout âge et ayant divers types corporels ainsi que celles venant de divers milieux culturels, raciaux, religieux et socioéconomiques, y compris les femmes autochtones, les immigrantes, celles qui vivent en milieu rural, les femmes âgées et les femmes ayant un handicap peuvent être vicitimes d’agression sexuelle.

Les femmes provoquent l’agression sexuelle par leur apparence ou leur comportement. Les femmes qui subissent une agression sexuelle « l’ont cherchée ».

FAUX

Les femmes ont toujours le droit de refuser de participer à des actes sexuels. Les agresseurs disent souvent que les femmes « l’ont cherchée » afin de rationaliser leur comportement.

Même si une femme dit 'non', secrètement, elle aime qu’on la force à avoir des rapports sexuels.

FAUX

« NON », c’est « NON » – quelle que soit la situation.

Une femme qui a déjà, par le passé, consenti à avoir des rapports sexuels avec le même partenaire (par exemple, son mari ou son petit ami) ne peut pas être violée.

FAUX

Une femme qui a déjà, par le passé, consenti à avoir des rapports sexuels avec le même partenaire (par exemple, son mari ou son petit ami) ne peut pas être violée.

LE SAVIEZ-VOUS?

50p. 100

de toutes les Canadiennes (de 16 ans ou plus) ont déjà été victimes d’au moins un acte de violence.

50p. 100

d’entre elles ont signalé que l’acte de violence avait été commis par un homme qu’elles connaissaient.

30p. 100

des Canadiennes sont victimes d’un acte de violence commis par leur partenaire actuel ou par un ancien partenaire.

3x

plus de femmes subissent des blessures aux mains de leur partenaire que dans des accidents de la route.

1 en 6

femme enceinte est victime de mauvais traitement

45p. 100

des agressions entraînent une blessure.

28p. 100

des blessures nécessitent des soins médicaux.

6-8p. 100

des visites par des femmes au Service des urgences sont liées à une agression.

DÉFINITIONS DES SORTES DE MAUVAIS TRAITEMENTS

Violence physique

PHYSICAL ABUSE

Frapper, bousculer, gifler, donner des coups de pied, étouffer, utiliser une arme, menacer de causer des voies de fait.

Agression sexuelle

SEXUAL ASSAULT

Forcer une femme à avoir des rapports sexuels contre son gré, ce qui inclut le contact, les baisers et les attouchements importuns ainsi que les menaces à caractère sexuel.

Violence psychologique ou morale

PSYCHOLOGICAL / EMOTIONAL ABUSE

Proférer des insultes ou des injures, blâmer, menacer de se suicider et tenter de contrôler les pensées, les contacts sociaux, les activités et le comportement d’une autre personne.

Exploitation financière

ECONOMIC ABUSE

Limiter l’accès aux ressources financières, notamment empêcher une autre personne d’obtenir un emploi.

LES EFFETS DES MAUVAIS TRAITEMENTS

La dépression

L’anxiété

La confusion

Les troubles du sommeil

Les pensées suicidaires

L’abus d’alcool ou de drogues

Les crises de peur et d’anxiété

SI VOUS CONNAISSEZ QUELQU’UN QUI SUBIT DES MAUVAIS TRAITEMENTS

  • Offrez-lui votre soutien, prêtez-lui une oreille attentive et faites preuve de patience.
  • Encouragez-la à obtenir de l’aide et un refuge.
  • Dites-lui qu’elle ne mérite pas de se faire maltraiter – que ce n’est pas de sa faute.
  • Connaissez les numéros des services d’urgence fournis dans votre région.
  • Préparez un sac d’urgence contenant clés, pièce d’identité, documents juridiques, argent et médicaments.
  • Ne prenez que ce que pouvez prendre sans danger!

L’AGRESSION SEXUELLE PENDANT L’ENFANCE FAITS NOTARIES

Bon nombre de survivantes – jusqu’à 50 p. 100 d’entre elles estime-t-on – ne se souviennent de l’agression que plusieurs années après qu’elle a été commise. C’est habituellement un incident qui se produit à l’âge adulte qui évoque le souvenir. Certaines personnes ne parviennent jamais à se rappeler clairement l’agression.

Les survivantes ont souvent la fausse impression qu’elles sont responsables de l’agression dont elles ont été victimes.

Par conséquent, elles se sentent extrêmement coupables et se blâment

La plupart des agresseurs disent aux enfants que c’est de leur faute s’ils se font maltraiter, c’est à dire que plutôt que de se blâmer, comme il se doit, ils jettent le blâme sur les enfants.

Dans le cadre d’un sondage mené au Canada récemment (1991) auprès des femmes purgeant une peine dans des pénitenciers fédéraux, 53 p. 100 des participantes ont signalé avoir été agressées sexuellement à un moment donné pendant leur vie, le plus souvent pendant l’enfance ou l’adolescence.

Les enfants ayant un handicap sont particulièrement à risque de subir une agression sexuelle.

En effet, le risque chez ces enfants est supérieur de 50 p. 100 à celui que courent les enfants non handicapés du même groupe d’âge et du même sexe.

Dans le cadre d’un sondage mené au Canada récemment (1991) auprès des femmes purgeant une peine dans des pénitenciers fédéraux, 53 p. 100 des participantes ont signalé avoir été agressées sexuellement à un moment donné pendant leur vie, le plus souvent pendant l’enfance ou l’adolescence.

Les enfants ayant un handicap sont particulièrement à risque de subir une agression sexuelle.

En effet, le risque chez ces enfants est supérieur de 50 p. 100 à celui que courent les enfants non handicapés du même groupe d’âge et du même sexe.

De nombreuses études ont fait état du lien direct qui existe entre l’agression sexuelle pendant l’enfance et la prostitution à l’adolescence ou à l’âge adulte. On estime qu’entre 76 p. 100 et 90 p. 100 des prostituées ont fait l’objet d’agression sexuelle pendant leur enfance, plus communément d’inceste (l’agression sexuelle d’un enfant commise par un membre de la famille).

De plus en plus de survivantes révèlent qu’elles ont été victimes de violence rituelle. Les études montrent que ce genre d’agression, qui se caractérise par des actes répétitifs et systématiques de violence sexuelle, physique, psychologique et spirituelle à l’égard des enfants, est plus répandu qu’on ne l’avait d’abord cru et il entraîne de graves séquelles.

CARACTÉRISTIQUES DES FEMMES ABUSÉES ET DE LEURS AGRESSEURS

FEMME ABUSÉES

  • Manque d’estime de soi
  • Croit tous les mythes concernant les relations caractérisées par l’agression
  • Est traditionaliste au foyer, c’est-à-dire qu’elle croit fermement à l’unité familiale et au rôle féminin stéréotypé.
  • Assume la responsabilité des gestes posés par l’agresseur.
  • Souffre de culpabilité, mais nie la terreur et la colère qu’elle éprouve.
  • Donne l’impression d’être passive, mais a la force de manipuler son milieu de sorte à ne pas se faire tuer.
  • Présente de graves réactions au stress et se plaint de malaises psychologiques.
  • Utilise le sexe comme moyen d’établir l’intimité.
  • Est traitée comme « la petite fille de papa » (comme une enfant).
  • Croit que personne d’autre ne peut l’aider à échapper à cette situation fâcheuse.

AGRESSEUR

  • Manque d’estime de soi
  • Croit tous les mythes concernant les relations caractérisées par l’agression
  • Est traditionaliste au foyer, c’est-à-dire qu’il croit à la suprématie de l’homme et au rôle masculin stéréotypé au sein de la famille.
  • Blâme ses gestes sur les autres.
  • Est pathologiquement jaloux et s’ingère dans la vie de sa conjointe.
  • Montre deux visages, comme le Dr. Jekyll et Mr. Hyde.
  • Présente de graves réactions au stress et s’y adapte en abusant d’alcool et en maltraitant sa conjointe.
  • Utilise le sexe comme geste d’agression, souvent pour surmonter l’impuissance ou la bisexualité.
  • A souffert de mauvais traitements ou de négligence pendant son enfance.
  • Ne croit pas que ses comportements violents devraient avoir des effets négatifs.